Selon la 16e édition du World Wealth Report, le nombre de particuliers fortunés a augmenté de 1,6 % en Asie-Pacifique pour atteindre 3,37 millions en 2011. Ainsi, cette région est pour la première fois en tête de celles qui comptent le plus grand nombre de millionnaires devant l’Amérique du Nord qui en compte 3,35 millions. Cette dernière reste la région qui concentre la plus grande partie du patrimoine avec 114 000 milliards de dollars, contre 107 000 milliards de dollars pour la région Asie-Pacifique.
Le nombre des millionnaires a augmenté légèrement, mais leur capacité d’investissement a diminué
Après avoir fortement progressé en 2010 (+ 8,3 %), le nombre des particuliers fortunés dans le monde a augmenté de 0,8 % pour atteindre 11 millions en 2011. Cette légère augmentation est largement imputable aux particuliers fortunés qui disposent de 1 à 5 millions de dollars de patrimoine. Ce groupe, qui a progressé de 1,1 %, représente 90 % des millionnaires dans le monde. À titre de comparaison, la richesse des grandes fortunes dans le monde en 2011 a diminué de 1,7 % pour atteindre 420 000 milliards de dollars (contre une augmentation de 9,7 % en 2010, totalisant 427 000 milliards de dollars). Le nombre des particuliers les plus fortunés dans le monde** a chuté de 2,5 % en 2011 et leur richesse a diminué de 4,9 % après une augmentation en 2010 de respectivement 10,2 % et 11,5 %.
Dans le classement des 12 pays qui comptent le plus grand nombre de millionnaires, la Corée du Sud devance l’Inde à la 12eplace, tandis que les trois premiers pays (États-Unis, Japon et Allemagne) regroupent 53,3 % des particuliers fortunés, soit en légère hausse par rapport à 2010 (53,1 %). A noter que parmi ce groupe de pays, le Brésil enregistre le taux de croissance le plus élevé avec + 6,2 % du nombre de millionnaires.
Pour George Lewis, chef de groupe, RBC Gestion de patrimoine : « Un plus grand nombre de particuliers a dépassé un million de dollars de revenus disponibles en 2011, mais leur patrimoine a diminué dans l’ensemble, en raison de la volatilité du marché. Il est intéressant de constater que, pour la première fois cette année l’Asie-Pacifique est la région qui compte le plus grand nombre de millionnaires. Toutefois, les pertes enregistrées sur des marchés clés tels que Hong Kong et l’Inde indiquent que la richesse a globalement diminué en Asie-Pacifique ».
2011 a été la deuxième période la plus volatile au cours des 15 dernières années
Suite à une période de quasi normalité en 2010, les niveaux de volatilité en 2011 ont atteint un pic en novembre en raison des craintes sur la contagion potentielle de la crise de la dette de la zone Euro à certaines grandes économies.
Pour Jean Lassignardie, directeur des ventes et du marketing de l’activité mondiale services financiers chez Capgemini : « L’Europe reste la première préoccupation des investisseurs, car des crises répétées sont susceptibles d’inquiéter les marchés boursiers. D’autres facteurs, tels que les performances économiques de la Chine, les fluctuations des économies matures, les changements de leadership politique dans le monde, seront déterminants dans l’augmentation ou la diminution des patrimoines en 2012 »,
L’incertitude économique et la volatilité des marchés en 2011 ont suscité la peur du risque chez les investisseurs
Face à l’incertitude, de nombreux investisseurs se sont tournés vers des valeurs refuges en 2011. Les moteurs économiques de la richesse ont également été diversifiés. Ils ont affecté diverses classes d’actifs et ont produit des résultats variables : les actions et les matières premières ont été moins performants, les investissements tangibles ont perdu de la valeur, les investisseurs préférant préserver leur capital ont privilégié les investissements monétaires et les obligations. Ces dernières ont constitué la catégorie d’actifs la plus performante : le prix des bons du Trésor américains à long terme a atteint des sommets historiques.
En conclusion, le rapport indique que les clients fortunés doivent se préparer à une volatilité durable des marchés et à des rendements à deux vitesses - susceptibles d’être extrêmement positifs ou extrêmement négatifs, plutôt qu’harmonieusement répartis.
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